Langue de bois

Mes différentes lettres aux députés, sénateurs et responsables du PS ne m'ont valu jusqu'ici qu'une réponse, parfaitement vide, que je reproduis intégralement. Vous noterez qu'elle ne répond en rien aux critiques sur le caractère liberticide, flicard et racketter du projet de pénalisation des clients.

Monsieur,

Le Président de l’Assemblée nationale, Claude BARTOLONE, a bien reçu votre courriel et m’a chargé de vous répondre. La proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel a été examinée en première lecture par l’Assemblée nationale vendredi 29 novembre. En l’espace de vingt ans, les formes de prostitution ont évolué et les réseaux de traite se sont considérablement développés. Alors qu’en France, seulement 20 % des femmes se prostituant étaient de nationalité étrangère en 1990, elles sont aujourd’hui près de 90 %. C’est devenu un fléau mondial qui touche plusieurs millions de personnes principalement des jeunes femmes et des enfants, et génère des bénéfices colossaux alimentant la corruption. Le nombre de prostitués en France est estimé par l’OCRTEH (Office central pour la répression de la traite des êtres humains) à 20 000 personnes dont 85 % de femmes et 90 % de personnes étrangères. La plus grande majorité des personnes prostituées est victime de la traite humaine.

 La France a réaffirmé sa position abolitionniste par l’adoption de la résolution n° 3522 à l’unanimité de l’Assemblée nationale le 6 décembre 2011.

 Ce texte de loi reprend les recommandations contenues dans cette résolution, vise à faire reculer la prostitution dans les faits et met la France en conformité avec ses déclarations.

Je prie de croire, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée. Mathias OTT